Kamodjaka danse et joue avec la mort

palaisdessports Par Le 04/07/2017

Dans Spectacles

Source France Antilles : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/culture/kamodjaka-danse-et-joue-avec-la-mort-437362.php

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Spectraella fille de la grande faucheuse, interprétée par Adélie Gélas, est venue enlever la vie à Besarion, trop porté sur le rhum. - Photo : Dominique Chomereau-Lamotte

L'association Kamodjaka a donné une représentation unique de son spectacle Sé ti Bèt, vendredi soir, au Gosier. Sur scène, plus de 150 élèves, danseurs et musiciens, se sont exprimés devant une salle pleine.

« C'est dur mais qu'est-ce c'est beau et bon » , dit, juste après un cri, Raymonde Pater Torin, directrice artistique de l'association Fòs Kilitirèl Kamodjaka. Le dernier bébé de l'école de danses traditionnelles, Sé ti bèt s'est achevé il y a peu sur la scène du Palais des sports du Gosier. Il est 23 heures (bien) passées.

« J'ai vraiment apprécié ce moment même si j'étais pour l'essentiel derrière la scène. » Mais ce dont elle se félicite aussi, c'est d'avoir pu « soutenir un jeune et l'aider à construire ce projet » .

Ce jeune, c'est Ludovic Dyvrande, 28 ans. Le danseur a chorégraphié un joli et (un peu) long spectacle sur ce thème inattendu : la mort, qui a pris vie sous les traits de la talentueuse Adélie Gélas.

Ludovic, de sa grâce toute en force, était Besarion Ogoulo, soulard que la mort est venue charroyer dans un autre monde. Du « An mwé ou ka chayé mnwen alé » , fredonné par Rachel Jean-Edom à la voix remarquable, au Hallelujah de Leonard Cohen interprété avec brio, comme dans un moment suspendu, par Malika Thérésine des Six voices de la Blue Melody school, en passant par la prestation du jeune chanteur de danchehall Mathieu White : « Nou pa ayen, on jou nou ké ritounen pousyè » ; les musiciens de Kamo n'auront jamais démérité, enchaînant notamment, les fameux boulagèl qui accompagnent les veillées. Les danseurs auront offert un spectacle de très belle facture. Passer de vie à trépas mais ne jamais vraiment mourir : « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis, ils sont toujours là dans notre coeur » , a-t-il été affirmé. Et la vie continue!

Info +

Fòs Kilitirèl Kamodjaka fête ses 20 ans en 2018. Il ne faudra donc pas attendre 2 ans avant un nouveau spectacle.